Dans ce dossier du COVID-19, je vous partagerai avec humilité une foule de renseignements sur des sujets divers vous aidant, je l’espère, à gérer du mieux possible cette crise individuelle et collective sans précédent.

HYGIÈNE DE VIE

Michael Osterholm (un expert international dans les maladies infectieuses) soulignait en entrevue sur le podcast de Joe Rogan (min 38) qu’en plus des règles minimales à observer dans les circonstances (lavage de mains et distanciation sociale par exemple) prendre soin de sa santé s’avérait un élément fondamental.

À savoir : une bonne hygiène du sommeil, une alimentation saine, garder la forme/faire de l’exercice et s’assurer de prendre ses médicaments. Le but étant de tout faire en son pouvoir pour éviter au maximum de devoir se rendre à l’hôpital. Question de ne pas alourdir davantage le système de santé publique qui est et/ou risque d’être surchargé.

UN PEU CHAQUE JOUR

Dans cet ordre d’idée, je vous suggère (en cette période de crise) de favoriser le VOLUME au-delà de L’INTENSITÉ. Je m’explique. L’objectif ici est d’être en mesure de faire de l’activité physique un peu tous les jours (pour tous les effets bénéfiques que cela comporte). Il pourrait être judicieux à ce point-ci d’éviter autant que possible ces entraînements tellement intenses qui font que durant 24 à 72 heures  (après la séance) vous avez de la difficulté à bouger tellement vos muscles sont endoloris.

On peut se demander si le genre de séquences de mouvements de type  »No Pain No Gain » où vous avez de la difficulté à descendre les escaliers le lendemain sont appropriés en ce moment. L’objectif actuellement selon moi étant de s’assurer de mettre tout en oeuvre pour sa santé mentale, physique et émotionnelle (l’Être Entier) grâce entre autres choses à l’exercice.

Et donc est-ce bien avisé de faire des entraînements où les courbatures nous empêche de bouger jour après jour? À vous de voir.

PAUSE ÉNERGÉTIQUE

Le journaliste Patrick Lagacé à lapresse.ca soulève un point fort intéressant dans l’un de ses articles du 06 avril 2020 intitulé  »Prière de ne pas vous casser la gueule ». Pour tous les week-end warriors (guerriers du dimanche) qui aiment pousser la machine et la performance. Les chirurgiens orthopédistes nous disent ATTENTION! Si vous vous pêtez la gueule salement ces temps-ci ça peut devenir problématique. Les soins intensifs et les travailleurs au front dans les hôpitaux étant en priorité à s’occuper des patients en lien avec le COVID-19.

Ma suggestion vu plus haut dans ce blogue au sujet du VOLUME AU-DELÀ DE L’INTENSITÉ prend encore plus de sens. Ajoutons à cela maintenant l’idée de bien évaluer les RISQUES vs BÉNÉFICES de nos exercices et séquences en entraînement en fonction du conseil de professionnels du milieu de la santé de nos institutions publiques en cette période exceptionnelle liée au coronavirus.

Un chirurgien dénonçait également à la mi-mars les BOOMERS qui, selon lui, prenaient des risques inacceptables considérant la crise et les besoins criants dans les hôpitaux en lien avec le COVID-19.

Je crois que je vais relire le livre du Dr. Steven J. Barrer  »Exercise will hurt you ». Je suggère souvent aux gens (et me le répète régulièrement) de se poser la question ; WHY? Pourquoi fais-tu les choses (ou ne les fait pas)? Quels sont les risques potentiels? Quels sont les gains à envisager? Et tenter au meilleur de nos habiletés et connaissances du moment de prendre une décision éclairée.

TO DO LIST

Un ami me partageait sa  »to do list » question de se motiver au quotidien. En somme de se fixer des objectifs réalisables jour après jour. Une forme de rituel quoi. Aller promener le chien. S’entraîner. Méditer. Manger sainement. Réaménager l’appartement pour donner un p’tit air de nouveau.

Il a mise cette liste sur son frigo bien en vue. Comme manger fait parti des gestes du quotidien en ayant posée cette feuille à cet endroit difficile de la manquer!

Ce comportement (faire une liste) pourrait vous aider à retrouver une sensation de contrôle lors d’une situation exceptionnelle. De sortir du lit. Ce qui me fait un peu penser au concept S.M.A.R.T. en entraînement par exemple.

T’ES S.M.A.R.T. ?

S’ÉVALUER

Pour ceux et celles qui aimeraient s’évaluer en période d’isolement à la maison. Voici 24 vidéos qui vous expliquent comment faire. Que ce soit pour une évaluation corporelle (circonférences, photos, poids), vos habiletés techniques/dysfunctions/compensations ou bien vos aptitudes physiques (force, équilibre, coordination, explosivité).

N.B. Nous visons un moment de l’histoire humaine moderne exceptionnelle. La vie au quotidien est actuellement hors norme. En ce sens (si je puis me permettre) ne soyez pas trop dur envers vous-même si vous décidez de faire certaines de ces évaluations. Elles pourraient servir à en motiver certains/es à bouger, s’entraîner et à se créer une routine.

Ceci étant dit, ce n’est surtout pas le temps de se taper sur la tête si les résultats n’arrivent pas comme désirés. BIENVEILLANCE, COMPASSION (envers soi-même) et AMOUR. Ce N’EST PAS une compétition.  

PRINCIPES D’ENTRAÎNEMENT

Pourquoi ne pas profiter de l’occasion (confiné/e à la maison) pour explorer différents principes en entraînement? On parle de : SPÉCIFICITÉ (si vous vous entraînez au kayak, vous serez bon/ne à faire cette activité) SURCHARGE (imposer un stress mécanique suffisant menant au déclenchement des mécanismes d’adaptation) PROGRESSION (s’entraîner avec sa tête. Soit de respecter une progression lente, adaptée avec des cycles adéquats effort-repos)

RÉCUPÉRATION (c’est à ce moment en fait que l’on devient plus fort. Les entraînements provoquent des micros traumatismes. La récupération de s’adapter et d’augmenter graduellement nos aptitudes) ADAPTATION (Citius, Altius, Fortius – Devise olympique) RÉVERSABILITÉ (Use it or lose it. Catchy cette expression dit que si vous n’utilisez pas une habileté avec le temps vous la perdrez. De là, je vous propose d’écouter le TED TALK sur l’ascidie plissée  »Sea Quirt ») INDIVIDUALITÉ (chacun/e est unique. Chacun/e son histoire. Chacun ses objectifs.)

J’ai collaboré par le passé avec différents acteurs du milieu de l’exercice physique lors de projets vidéos. En voici une liste : GAGA (Gabriel-Aimé Girard Audet) pour une série sur la course (8 vidéos ici). Jacob Dupont pour une série sur le vélo (7 vidéos ici). Martin Lussier et Pierre-Mary Toussain co-auteurs de la trilogie de livres  »Mythes et réalités » (5 vidéos ici). Et enfin avec Patrick longue en musculation au GYM (18 vidéos ici). Bon visionnement.

Sources : ‘’Physiology of Sport and exercise’’, Jack H. Wilmore, David L. Costill (p.15, 16) – ‘’Serious Strength Training; third edition’’, Tudor Bompa, Mauro Di Pasquale, Lorenzo Cornacchia (10 à 15) –  »Les principes de l’entrainement », Kin Actif

RÉGRESSER POUR 

MIEUX PROGRESSER

OVER TRAINING

C’est avec une grande humilité que je vous dis cela. Faites attention au sur entraînement potentiel dans les circonstances actuelles. Je sais de quoi je parle.

Je vous avoue ici que je fais partis de ceux et celles qui peuvent facilement tomber dans le sur entraînement. Ce n’est pas facile à écrire. Et ce fut encore plus difficile de le reconnaître en sortant d’un cycle de déni et de dissonance cognitive. J’ai dû pour cela apprendre la compassion (envers moi-même comme je l’avais pour les autres) étant une personne extrêmement dure envers elle-même. Je suis un perfectionniste.

J’ai depuis la petite enfance un plaisir naturel à faire de l’exercice et à m’entraîner en performance. J’ai toujours été passionné par le mouvement. Ce n’est pas un effort de me pousser. C’est plutôt l’inverse. Ceci étant dit, j’ai dû faire le constat après un GROS travail sur moi-même (nécessaire) ces dernières années que j’avais cette difficulté à me contrôler. Si l’activité physique a sans nul doute foule de vertues en prévention et curatrices reste que la modération a bien meilleur goût.

Je suis dorénavant parfaitement conscient de certains de mes comportements qui peuvent aisément devenir obssessifs-compulsifs lorsque je vis de grandes périodes de stress. Et disons que la situation présente avec le COVID-19 comme travailleur autonome, c’est quelque chose! L’exercice fait partie de ces comportements où je dois faire preuve de prudence. De sagesse. Et de lâcher-prise.

Le Dr Richard Bélanger et son équipe s’y sont d’ailleurs intéressés il y a de cela plusieurs années. L’idée était de mesurer le – DEGRÉ DE BIEN-ÊTRE – de 1245 participants de 16 à 20 ans à l’aide d’un questionnaire développé par l’Organisation mondiale de la santé. 14 heures. C’est le nombre rapporté où le sentiment de bien-être et les effets positifs augmentent. Après cela, non seulement on plafonnerait. Mais vers 17,5 heures l’inverse se produit pour atteindre les niveaux de gens sédentaires. Comme on dit, trop c’est comme pas assez! Du moins selon cet échantillon.

TESTS D’ABDOS

MARATHON

Je discutais avec ma partenaire de vie de cette sensation de vivre le ‘’jour de la marmotte’’ avec Bill Murray depuis quelques semaines. Comme si les jours se suivent et se ressemblent. Dans le sens où il est devenu difficile de ‘’puncher in and out’’. À savoir d’avoir des temps d’arrêt des nouvelles en continues, du travail, des soucis. Comme s’il n’y avait plus de jours de semaine et de congé.

Mais uniquement une succession de levé et de couché comme dans le film. 3-4 semaines de ce régime de vie frénétique anxieux, ça commence à laisser ses traces. Sommeil (quantité et qualité des heures), sensation de fatigue mentale, perception de stress ‘’dans les tripes et les os’’ continuellement présent, etc.

La crise actuelle est un marathon. Non un sprint. Et nous ne sommes pas tous et toutes des athlètes comme le coureur phénoménal et hors-du-commun des mortels KIPCHOGE. En ce sens qu’il faut tenir la distance. Et ce à tous les niveaux.

Pour le moment donc, il est fondamental selon moi d’équilibrer tous les systèmes et de bouger au quotidien (entraînement spécifique, marcher, Slow Jogging, faire le ménage, danser, stretching, exercices en fine tuning, etc.). Mais avec parcimonie. Avec un rythme constant. L’entraînement en performance de haut niveau reviendra. C’est l’A-venir.

§achez que je ne porte ici aucun jugement sur les gens qui font de la performance. Qui suis-je après tout? J’aime cela aussi. Le but de ce partage au vu de mon expérience personnelle ainsi que porfessionnelle de ces 25 dernières années est d’offrir des suggestions ainsi que des pistes de réflexion. Comme toujours, le choix vous appartient.

Je ne suis pas dans votre tête ni dans vos souliers. Ainsi, je ne vous insulterai pas en vous disant que je comprends la façon dont vous vivez la crise. Mais sachez que je sympathise, j’ai de la résonance empathique et un truck plein d’amour altruiste.

Courage dans l’adversité mes amis/es.

Éric Blais

Éducateur physique B.Sc., yoga thérapeute (Yoga Resource), spécialiste en évaluation et correction posturale (Egoscue), entraîneur Kettel Bell (Agatsu), praticien en massage thaï (Still Light Center, Albert Lee), Étirements Actifs Isolés (Stretching Canada) et instructeur ANIMAL FLOW ®

Share This