CONTAGION SOCIALE

L’animal humain a 2 besoins fondamentaux selon le psychologue Gabor Maté : l’attachement et l’authenticité. En être consciente/e et l’accepter, c’est le premier pas vers une plus grande présence et la pleine conscience. Il devient alors possible grâce à une pratique régulière de progressivement reconnaître le discours mental, nos réactions émotionnelles et les ré-actions qui s’en suivent. Un individu plus conscient non pas de ses faiblesses, mais bien d’une réalité propre à notre humanité permet de sortir des automatismes liés à la peur, l’anxiété, de la honte, du déni et de la dissonance cognitive pour doucement prendre un chemin différent que la reproduction monochrome d’un passé possiblement traumatique. Du moins est-ce l’intention derrière l’action.

Vous souvenez-vous d’un passé pas si lointain où les gens se ruaient dans les commerces au début de la pandémie pour faire des réserves de papier de toilette et de nourriture non-périssable ? La peur menant à imaginer des scénarios catastrophes créant de l’anxiété. L’anxiété étant une pensée non rationalisée (Joe Dispenza) cette dernière élèvant les niveaux des hormones de stress. Ceci menant à cela on voit des gens pris de panique qui d’ordinaire sont calmes. Les exemples furent nombreux dans les médias et sur le web. 

Pascale Brillon professeur au département de psychologie à l’UQAM et directrice de recherche trauma et résilience expliquait à Jean-René Dufort  sur INFOMAN ‘’Quand on regarde quelqu’un faire quelque chose, ON VA AVOIR TENDANCE À FAIRE LA MÊME CHOSE. C’est le mécanisme de contagion ou ce que l’on appelle de façon plus pointue le mimétisme émotionnel et comportemental.’’

MES ORTEILS  »RESPIRENT »

CATASTROPHE

La catastrophe de la COVID-19 à l’échelle de la planète a généré une crise à la fois sanitaire, sociale et économique sans précédent. C’est en quelque sorte l’effet d’un miroir. Le coronavirus met comme jamais en lumière les inégalités présentes bien avant le phénomène. C’est comme si la partie submergée de l’iceberg s’était soudainement et brutalement inversée. La réalité est que tous et toutes ne sont pas égaux lorsque vient le temps de vivre des situations stressantes.

Le professeur Andrew Solomon de la Columbia University expliquait en entrevue à la mi-mai 2020 que les gens ont non seulement peur du virus. Mais que certains/es vivent aussi très mal le confinement se sentant isolés. L’isolement étant différent de la solitude en ce sens que le premier n’est par définition pas un choix. La solitude elle peut l’être et donc l’esprit ne réagit pas de la même façon puisque l’un est vécu comme la perte de liberté. L’autre comme un désir de se retrouver en faisant un retour sur soi. La nuance ici est capitale. 

Les mots sont puissants. Ils ont le pouvoir d’élever ou de détruire. L’intention derrière l’action est essentielle dans le choix de ces derniers. Je me permets une parenthèse pour illustrer davantage la balance des mots ISOLEMENT et SOLITUDE (vus auparavant). Dans l’ouvrage  »Le guide complet du jeune », Dr. Jason Fung, Jimmy Moore (p.47) les auteurs mettent à jour la différence cruciale qu’il y a entre la FAMINE et le JEÛNE. Le premier mot image l’incapacité à s’alimenter en raison de l’absence de nourriture (pour toutes sortes de raisons). C’est un acte involontaire (ne pas manger). À l’opposé le jeûne est l’abstinence de se nourrir (pour toutes sortes de raisons). C’est un choix. À savoir si le fait de jeûner est une bonne chose ou pas, ça peut dépendre selon moi de  »l’intention derrière l’action ». Des circonstances l’entourant, de l’état d’esprit ainsi que du contexte.

Il n’est pas conseillé de jeûner pour les personnes souffrant de malnutrition, d’une maladie pouvant être agravée par cette pratique alimentaire, les femmes enceintes et / ou allaitants ainsi que les enfants de moins de 18 ans ( »Le guide complet du jeûne », p. 225). Parlez-en à votre médecin.

D-STRESS 4 LIFE

ÉGAUX?

Si le virus ne fait pas de compromis. Et qu’il peut s’attaquer sans discrimination à toutes les personnes de la population. Reste cependant que certaines personnes étaient dans de meilleures disponibilités pour y faire face : santé mentale pré covid, niveau d’éducation, un milieu de vie sécuritaire ou violent à la maison et/ou dans le quartier. L’accès à des soins de santé gratuit et de qualité ou non, à de l’eau potable (s’hydrater, mais aussi pour cuire les aliments, se doucher, se laver les mains régulièrement). Un emploi qui permet de gagner décemment sa vie / niveau d’endettement aussi bas que possible. Un accès à des programmes d’aide gouvernemental, de l’équipement pour les travailleurs de premières lignes, etc. La liste pourrait continuer ainsi encore longtemps.

Bien que nous soyons partis sur une même ligne de départ force est d’admettre ques nous n’avions pas tous les mêmes chances et opportunités pour affronter le fléau invisible. Car  »pour faire des choix, il faut des options » réalistes. Il est primordial de le reconnaître pour changer la situation le plus rapidement possible. C’est là où le concept de l’Être Entier ainsi que celui de responsabilité intemporelle du mystique indien Sadhguru (article  »STRESS | Savoir Être) prennent toute leur importance selon moi pour créer un futur à la fois plus juste et résilient.

Avoir du jugement (qui diffère d’avoir des pré-jugés) demande une bonne dose d’humilité.

ADAPTABILITÉ

BON OU MAUVAIS ?

De dire que le stress est l’un ou l’autre (bon ou mauvais) serait trop simple. La réponse est plus nuancée car assurément plus complexe. Au début de cette série de 3 articles sur le sujet, je disais que stress est perception (Kelly McGonigal).

La réponse physiologique à cette perception est à la fois une question pouvant être liée aux ressources individuelles disponibles au moment de réagir au stress (physique, mentale et émotionnelle). À l’environnement dans lequel une personne évolue (sécuritaire ou violent. Accès aux soins, à de la nourriture de qualité, à de l’eau potable, à l’éducation, finances, dettes, etc.). Mais aussi à l’histoire même de cet humain et à son développement dans son environnement (épigénétique).

Tout le monde réagit au stress. C’est tout à fait normal. Humain. Le site du Centre d’études sur le stress humain (CESH) nous l’explique bien. Ce qu’il nomme la ‘’recette du stress’’ (contrôle, imprévisibilité, nouveauté, égo menacé) rend hommage à la fois au savoir actuel que nous en avons, mais aussi les forces et les défis que l’Homo Sapiens Sapiens doit surmonter dans sa quête évolutive.

C’est la chronicité et l’incapacité de le gérer efficacement (sachant que l’anticipation même enclenche les mécanismes du stress et la sécrétion des hormones associées) peut devenir problématique à la longue. Les effets peuvent être ressentis au niveau de la posture, de la respiration, nuire à la quantité / qualité du sommeil, la digestion, l’énergie en générale, etc.

Je vous laisse en vous souhaitant de trouver la voie qui vous convient le mieux pour gérer votre niveau de stress perçu (méthodes de méditation, techniques de respiration, exercice, alimentation, sommeil, loisirs, etc.). Et si vous désirez que je vous accompagne dans cette aventure extraordinaire qu’est l’entraînement du corps et de l’esprit, n’hésitez pas à communiquer avec moi en privé dès maintenant.

Chaleureusement,

Éric

Éric Blais

Éducateur physique B.Sc., yoga thérapeute (Yoga Resource), spécialiste en évaluation et correction posturale (Egoscue), entraîneur Kettel Bell (Agatsu), praticien en massage thaï (Still Light Center, Albert Lee), Étirements Actifs Isolés (Stretching Canada), instructeur ANIMAL FLOW ® et EBFA Barefoot Training Specialist ® 

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